La critique textuelle de l’Epître de Jude et la pseudépigraphie

Tome 88 - 2013/4 |

La critique textuelle du Nouveau Testament éclaire la question pseudépigraphique dans la mesure où la réception d’un écrit dans l’Église ancienne est indissociable de sa diffusion dans la tradition manuscrite. David Pastorelli confronte l’Épître de Jude aux différents types de textes connus (« occidental », alexandrin et byzantin). L’Épître est largement attestée dans le type alexandrin dès la fin du IIe siècle, mais les auteurs alexandrins savent qu’elle n’est pas admise par toutes les Églises. La Syrie est vraisemblablement visée : […]


Pourquoi écrire sous le nom d’un autre ? Hypothèse sur le phénomène de la pseudépigraphie néotestamentaire

Tome 88 - 2013/4 |

Comment expliquer que certains textes du Nouveau Testament soient pseudépigraphes ? Après avoir passé en revue les différentes hypothèses, Régis Burnet finit par conclure que l’explication la plus plausible du phénomène se trouve dans un travail de relecture de l’œuvre d’un apôtre opérée par ses disciples. Il met cependant en garde contre ce que cette position pourrait présenter d’irénique, en rappelant qu’écrire sous le nom d’un autre n’était jamais une opération innocente dans l’Antiquité : cette pratique doit donc interroger nos notions […]


La sybille « bru et parente » de Noé. Fonction de la pseudépigraphie dans le Pentateuque

Tome 88 - 2013/4 |

Pour comprendre la pratique pseudépigraphique à l’œuvre dans les Oracles sibyllins, Alexandre D’Helt examine d’abord l’originalité de leur pratique par rapport aux écrits apocalyptiques du judaïsme hellénistique, puis les figures mobilisées au sein du troisième livre des Oracles et, enfin, la perméabilité de ces textes aux motifs généralement attribués à la pseudépigraphie.


Pourquoi fait-on écrire Moïse ? Réflexions sur l’écriture et la pseudépigraphie dans le Pentateuque

Tome 88 - 2013/4 |

Dans cette réflexion sur la pseudépigraphie et l’Ancien Testament, et en particulier le Pentateuque, Dany Nocquet montre combien l’acte d’écriture, inscrit au cœur même de la révélation biblique, hérite de représentations du Proche-Orient ancien selon lesquelles l’écriture est d’origine divine. C’est pourquoi les auteurs bibliques n’ont aucune peine à « faire écrire », soit Moïse, soit Dieu. Le phénomène pseudépigraphique est concomitant à la révélation écrite et à sa communication. C’est pourquoi l’émergence du livre de la Torah est un avènement […]


Introduction : le pacte pseudépigraphique

Tome 88 - 2013/4 |

Ce dossier thématique d’ETR réunit les actes de deux journées d’étude sur la pseudépigraphie biblique organisées à la Faculté de théologie de Montpellier les 21 et 22 mai 2013. En une période propice à un repli sur des positions conservatrices en la matière, il s’agit de cerner au plus près une pratique qui interroge à la fois l’historien, le critique littéraire et le théologien. L’enquête porte sur le corpus biblique dans sa diversité, tout en s’enrichissant du double […]


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Pour une théologie du mouvement : l’épreuve de la pratique pastorale

Tome 90 - 2015/3 |

La pratique de la théologie est une mise à l’épreuve de l’immobilité dont nous rêvons pourtant, par laquelle s’ordonnent souvent nos concepts et nos lieux théologiques. Pascale Renaud-Grosbras s’attache à montrer que la théologie pratique, et tout particulièrement l’épreuve du ministère pastoral, est un lieu mouvant par excellence. Le mouvement, chance pour la théologie, ne l’est pas par choix délibéré, mais en raison de l’objet même de la théologie pratique : ce qui vient est l’horizon de notre espérance.


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John D. Caputo, penseur de l’éducation : philosophie, hantologie, théologie

Tome 90 - 2015/3 |

François Nault examine quelques propositions récentes de John D. Caputo concernant l’éducation. Cet exercice fournit l’occasion d’aborder certaines thématiques privilégiées ces dernières années par Caputo et d’entrer en contact avec le style ou encore la méthode de Caputo, une méthode qui n’a évidemment rien de méthodique mais constitue plutôt une véritable aventure de la pensée. La question d’une « théologie de l’éducation » est soulevée en lien avec celle de l’inscription d’une théologie radicale dans l’Université.


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Il vient. Dialogue avec John D. Caputo et sa théorie de l’événement

Tome 90 - 2015/3 |

L’événement et l’attente sont au centre de la philosophie de la religion de John D. Caputo. Dieu est ainsi le nom de ce qui vient, ce qui est toujours à venir. C’est pourquoi Caputo s’écarte d’emblée du thème de la mort de Dieu pour lui préférer celui de la naissance qu’il pense plus conforme à une pensée de l’événement. Jean-Daniel Causse reprend d’abord cette question en indiquant comment le christianisme se construit sur une double absence ou une double […]


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Puissance de la faiblesse divine. Relire 1 Co 1,18-25 en compagnie de John D. Caputo

Tome 90 - 2015/3 |

Elian Cuvillier s’intéresse à la façon dont Caputo se situe vis-à-vis de l’apôtre Paul, à la fois dans le registre de la dette – l’idée de faiblesse de Dieu – et dans la distance critique – Paul abandonne très vite la notion d’un Dieu faible. Si Caputo a raison d’affirmer qu’après avoir soutenu l’idée radicale de la faiblesse de Dieu, Paul réinvestit la figure d’un Dieu fort et vainqueur de ses ennemis, il convient d’une part de nuancer […]


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La Bible à la lettre. Délittéralisation et lecture littérale chez Caputo

Tome 90 - 2015/3 |

Quel rôle la référence à la parole biblique joue-t-elle dans l’entreprise de déconstruction postmoderne de la métaphysique dont John D. Caputo assume la tâche ? Vincent Delecroix explore l’idée selon laquelle le langage biblique n’est pas seulement ce qui est affecté par la crise de la métaphysique : il est aussi ce qui participe à cette crise et peut-être ce qui la rend possible. Ce qui a construit l’ontothéologie est aussi ce qui, de l’intérieur, la déconstruit toujours. Mais dans cette […]