La pseudépigraphie dans le livre de Qohéleth. Étude de l’attribution explicite à un certain Qohéleth et implicite à Salomon

Tome 91 - 2016/4 |

Dans cet article, Catherine Vialle s’intéresse à la double attribution du livre de l’Ecclésiaste à Qohéleth et au roi Salomon. Elle examine la façon dont fonctionne cette double attribution sur le plan du paratexte, à la fois dans le canon massorétique et dans celui de la Septante. L’auteur envisage la caractérisation du personnage de Qohéleth à l’intérieur du livre éponyme, puis celle du personnage de Salomon dans l’Ancien Testament, cherchant d’une part à éluder en quoi l’identification de […]


Votre psaume : avec ou sans David ?

Tome 91 - 2016/4 | ,

Treize psaumes sont précédés par une notice biographique, plus ou moins développée, qui les met non seulement en rapport avec le roi David, mais plus précisément avec un épisode de sa vie. Le psaume 3 est le premier d’entre eux. Didier Luciani et André Wénin cherchent à répondre à une question simple : l’attribution à David change-t-elle la compréhension et l’interprétation du psaume, et si oui, que modifie-t-elle ?

 


Quelques effets narratifs de la pseudépigraphie jérémienne

Tome 91 - 2016/4 |

Dans la version grecque des LXX, la littérature jérémienne ne se limite pas au seul livre qui porte le nom du prophète d’Anatoth. Sous le nom de ce prophète, on trouve également le livre des Lamentations et deux écrits deutérocanoniques, le livre de Baruch et la lettre de Jérémie. Si la question est épineuse du point de vue de la tradition textuelle et de sa transmission, cette trilogie qui suit, et qui tend à compléter JrLXX, introduit à […]


« Je me suis fait tout à tous pour en sauver sûrement quelques-uns » : la pseudépigraphie paulinienne comme incarnation de 1 Co 9,22

Tome 91 - 2016/4 |

À partir de la formule de Paul en 1 Co 9,22, « Je me suis fait tout à tous pour en sauver sûrement quelques-uns », Valérie Nicolet interroge les pratiques rhétoriques de Paul dans les lettres authentiques, puis dans la littérature pseudépigraphe rattachée à Paul. Son étude cherche à montrer qu’un dialogue avec le Kierkegaard du « Point de vue explicatif de mon œuvre d’écrivain » peut être utile pour réfléchir à la façon dont la mission paulinienne, et celle des cercles pauliniens, […]


Aux sources de la pseudépigraphie. Le cas de Jérémie

Tome 91 - 2016/4 |

Dans cette contribution, Stéphanie Anthonioz réfléchit à la pseudépigraphie non pas comme mode de réécriture mais comme mode d’écriture biblique. Pour quelle raison un texte aussi complexe que le livre de Jérémie s’est-il développé en intégrant manifestement des matériaux que nous serions tentés de définir comme pseudépigraphiques ? Pourquoi d’autres matériaux réécrits sur le livre ou ses traditions sont-ils alors devenus autonomes et, plus tard, à proprement dit pseudépigraphiques ? L’étude revisite le livre de Jérémie, analyse ses […]


Pseudépigraphie et littérature apocryphe. Retour sur une pratique ancienne à la lumière de la mémoire culturelle

Tome 91 - 2016/4 |

Dans cet article, Frédéric Amsler montre que la pseudépigraphie est un concept complexe dont le principal enjeu dans la discussion scientifique actuelle est de savoir s’il comporte ou non un caractère frauduleux. L’approche par la mémoire culturelle proposée par Maurice Halbwachs lui permet de défendre l’hypothèse selon laquelle, dans le premier christianisme, la pseudépigraphie n’est pas une forme de fraude, mais un choix délibéré d’un groupe qui, au moment où la question de son identité l’emporte […]


Avant-propos

Tome 91 - 2016/4 | ,

La littérature antique a eu recours à la pseudépigraphie : nombre de ses œuvres se sont revendiquées d’un auteur différent de leur auteur réel. Si plusieurs types de pseudépigraphie ont été depuis distingués, cette pratique relève du procédé littéraire visant bien souvent à actualiser et à communiquer, dans une situation nouvelle, ce qui fait vérité pour le littérateur. La présence d’écrits pseudépigraphiques dans le corpus biblique est largement reconnue aujourd’hui. Elle fait l’objet de nombreuses études et interprétations divergentes. […]


Reprendre et commencer

Tome 80 - 2005/4 |

C’est au nom d’une philosophie consciente de ses propres limites que Paul Ricoeur établit une tension dialectique entre théologie et philosophie. Pas plus que le théologien, le philosophe ne peut penser à partir de lui-même, dans l’illusion d’un commencement absolu, mais il se trouve toujours déjà pris dans une pensée qui le précède. À partir de ces réflexions sur la notion de limite, Jean-Daniel Causse reprend la thématique, centrale chez Ricoeur, d’un mal et d’une espérance en excès du […]


L’imagination dans la pensée de Paul Ricoeur. Fonction poétique du langage et transformation du sujet

Tome 80 - 2005/4 |

Alain Thomasset suggère ici que les travaux de Ricoeur sur la poétique des textes, comme effet de lecture, permettent de mettre en évidence la puissance transformatrice des écrits bibliques sur le sujet qui décide de s’approprier ces textes. Il montre que dans ce processus de formation du sujet croyant, l’imagination joue un rôle considérable comme lieu premier où s’engendrent et se reçoivent des représentations qui permettent une inspiration fondamentale de l’homme, une création d’existence, et qui suscitent une […]


Temps historique, connaissance historique

Tome 80 - 2005/4 |

David Pellauer est devenu le traducteur de Ricoeur au début des années 1970, après que le philosophe ait pris la succession de Paul Tillich à la Divinity School de l’Université de Chicago. Apprenant lui-même le français à même les textes de Ricoeur, l’aidant pendant les cours à se faire entièrement comprendre, Pellauer fut l’un des principaux artisans de la traduction de son oeuvre en langue anglaise. Nourri de ce dialogue de longue haleine avec l’oeuvre de Ricoeur, l’essai qu’il propose […]