Pas pour toujours chez les Septante !

Tome 72 - 1997/3 |

Après avoir, dans un précédent article (ETR 1995/4, p. 509-519), montré que l’expression johannique presque unanimement traduite « il ne mourra jamais » ne contient jamais le terme jamais en grec, mais signifie « il ne mourra pas pour toujours » (« pour l’éon eschatologique »), Daniel Lys survole maintenant la LXX afin de voir comment y est utilisée la formule en question et en repérer ainsi l’arrière-plan vétérotestamentaire.


Justes et petits chez Matthieu. L’interprétation du lecteur à la croisée des chemins

Tome 72 - 1997/3 |

En 1948, dans un article consacré au récit de la tempête apaisée chez Matthieu (Mt 8/23-27), Günther Bornkamm inaugurait une nouvelle époque de l’exégèse historico-critique, mettant en place les outils de la critique rédactionnelle qui devait dominer l’analyse des Évangiles synoptiques durant près de quarante ans. Avec la critique rédactionnelle commençait un renouvellement profond de l’interprétation du premier Évangile compris, depuis lors, comme une œuvre théorique à part entière. Bornkamm montrait en effet que Mt ne se contentait […]


Des aumôneries pour demain

Tome 72 - 1997/4 |

Écoutants au sein de micro-sociétés ayant règles et codes, l’aumônier des prisons et l’aumônier des hôpitaux sont, dans ces contextes laïques, des témoins de foi. Hubert Auque présente ici la première partie d’une recherche sur les aumôneries où il tente d’interroger le fonctionnement relationnel dans ces lieux de vie si différents de celui des paroisses.


Abraham et la quête du temple

Tome 72 - 1997/4 |

Lorsque les Arabes – « les Enfants d’Ismaël » ou les « Ismaëlites », comme les désignent généralement les chroniques et écrits contemporains de l’établissement de leur pouvoir – firent irruption sur la scène militaire et politique du Proche-Orient, ils furent perçus comme des conquérants, ce qu’ils étaient. Il n’étaient point désignés du nom de « musulmans », appellation beaucoup plus tardive. Mais la référence à leur origine abrahamique par Ismaël les plaçait sur la scène religieuse, non […]


Pour une définition du discours théologique

Tome 72 - 1997/4 |

Le discours théologique opère par pétition de principe. Ainsi il présuppose Dieu qui connaît parfaitement la totalité et la vérité de notre monde et dont la connaissance est d’un autre ordre que la nôtre ; il présuppose aussi qu’il y a un monde, le Royaume de Dieu, qui est d’un autre ordre que notre monde historique et réel. L’objet du présent article est de légitimer, en utilisant l’outil des mathématiques, ces deux présuppositions du discours théologique. Alain Houziaux […]


Pouvoir, amour et justice. Considérations à partir de Tillich, Ricoeur et quelques autres

Tome 72 - 1997/4 |

En croisant la manière dont Tillich et Ricœur reprennent le vieux débat sur la justice et l’amour, l’un en y introduisant le pouvoir d’éros, l’autre en exigeant la tension entre la règle et l’écart (qui explique le style métaphorique de l’amour), Olivier Abel développe plusieurs perplexités : 1/ dans le lien de filiation, la justice ne cherche plus la réciprocité ; 2/ le différend insoutenable entre les deux régimes est une source de conflits jusque dans nos Églises […]


Des ères du Nouveau Testament

Tome 72 - 1997/4 |

Après avoir montré (ETR 1995/4, 509-519) que l’expression johannique eis ton aiôna accompagnée de la négation ne veut pas dire « jamais » mais « pas pour toujours », puis (ETR 1997/3, 365-373) en avoir esquissé l’arrière-plan vétérotestamentaire par un survol de la Septante, Daniel Lys offre ici un panorama de la façon dont les auteurs du Nouveau Testament parlent diversement de aiôn, pour conclure à la portée eschatologique de l’expression étudiée.


Luc 1/5-25 : la poursuite d’un récit qui s’achève

Tome 72 - 1997/4 |

À quelles fins Luc a-t-il ouvert son récit par l’annonce de la naissance d’un fils à Zacharie ? L’importance du commencement n’invite-t-elle pas à porter une attention particulière au premier épisode rapporté pour y déceler les intentions de l’auteur ? La lecture attentive de Luc 1/5-25 que propose Daniel Gerber laisse apparaître combien cette première scène du troisième Évangile pose déjà les marques à la fois de la continuité et de la rupture avec l’Ancien Testament.


Pour une légitimation du discours théologique

Tome 73 - 1998/1 |

Le discours théologique opère par pétition de principe. Ainsi il présuppose qu’il y a un Dieu qui connaît parfaitement la totalité et la vérité de notre monde et dont la connaissance est d’un autre ordre que la nôtre ; et il présuppose aussi qu’il y a un monde, le Royaume de Dieu, qui est d’un autre ordre que notre monde historique et réel. L’objet du présent article est de légitimer, en utilisant l’outil des mathématiques, ces deux présuppositions […]