André WÉNIN est professeur émérite de l’université catholique de Louvain où il a enseigné l’exégèse de l’Ancien Testament et l’hébreu biblique. Il dirige la Revue théologique de Louvain.
Le « manque » au cœur du judaïsme biblique, et la réaction du premier christianisme
Tome 95 - 2020/2 | Articles varia
Selon André Wénin, l’identité du judaïsme ancien dont témoigne la Bible hébraïque est marquée en profondeur par un dispositif symbolique structuré par des signes du manque. La circoncision inscrit celui-ci dans la chair des hommes (Gn 17), le repos du sabbat dans l’organisation du temps (Ex 31,13-17), le Temple dans la disposition de l’espace (Nb 1-2), la tribu de Lévi dans l’ensemble du peuple (Nb 3,11-13) et les règles alimentaires dans la […]
Votre psaume : avec ou sans David ?
Tome 91 - 2016/4 | Numéro thématique
Treize psaumes sont précédés par une notice biographique, plus ou moins développée, qui les met non seulement en rapport avec le roi David, mais plus précisément avec un épisode de sa vie. Le psaume 3 est le premier d’entre eux. Didier Luciani et André Wénin cherchent à répondre à une question simple : l’attribution à David change-t-elle la compréhension et l’interprétation du psaume, et si oui, que modifie-t-elle ?
Les « sacrifices » d’Abraham et d’Anne. Regards croisés sur l’offrande du fils
Les commentateurs n’ont guère exploré le lien qui unit le récit de l’offrande de Samuel en 1 S 1/1-2/21 et la célèbre page de Gn 22/1-19 où Abraham offre son fils sur la montagne. Après avoir proposé une clé de lecture nouvelle pour le récit de l’Aqéda, André Wénin tente de montrer que de tels liens existent à divers niveaux. Autour de la situation des acteurs, des motifs narratifs, mais aussi des enjeux anthropologiques et théologiques, un jeu d’échos se […]
Ismaël et Isaac, ou la fraternité contrariée dans le récit de la Genèse
Tome 90 - 2015/4 | Articles varia
Les relations entre les deux fils d’Abraham sont à peine ébauchées dans le récit de la Genèse. Pourtant, quand on approche le texte d’un point de vue narratif, de discrets indices suggèrent au lecteur qu’Isaac vit dans la nostalgie d’un rapport fraternel qu’il n’a pu établir avec Ismaël. Le renvoi de ce fils est dû à la jalousie de Sarah (21,8-14) dont les racines remontent aux circonstances de sa naissance (16,1-16). Il a lieu alors même que Yhwh […]