Françoise SMYTH-FLORENTIN est professeure émérite d’Ancien Testament à l’Institut protestant de théologie, Faculté de Paris où elle a enseigné de 1972 à 1996.
Pour une critique de la lecture
Tome 63 - 1988/3 | Articles varia
L’histoire de la rédaction de l’Ancien Testament et celle d’Israël subissent aujourd’hui de profondes révisions : excellente occasion pour Françoise Smyth-Florentin de démythiser, sans la dévaluer, l’exégèse structurale, en quête « du » sens des textes. L’analyse structurale, utile à cette relativisation, n’envisage que la façon dont ces mêmes textes peuvent produire du sens. Il reste à aborder les faits de lecture comme tels, l’espace à vivre qu’ils ouvrent et définissent par rapport à un « in-ouï » […]
A Monseigneur Georges Khodr
Notre Faculté s’honore aujourd’hui de reconnaître combien Mgr Georges Khodr, Métropolite du Mont-Liban, docteur dans l’Orthodoxie, œuvre à l’intelligence et au bien de toute l’Église de Jésus-Christ. « La théologie est un va-et-vient constant entre la révélation biblique et l’existence, si elle veut éviter le vide » (1984. Un vide qu’il s’est employé à éviter : Juriste, avocat, il est homme d’Église et théologien…
L’inter-religieux et la théologie aujourd’hui
Tome 66 - 1991/3 | Articles varia
Dialogue nécessaire et difficile que celui entre traditions religieuses différentes. Françoise Smyth montre combien un « christocentrisme radical » a faussé notre perception des autres. Elle indique une voie nouvelle et fondée bibliquement : celle d’une anthropologie générale où le « religieux’ prendrait tout son sens de questionnement humain fondamental, d’une théologie qui considérerait la différence religieuse comme espace de liberté lisible du Saint-Esprit.
Léçon d’ouverture de l’année universitaire 1990-1991 à la Faculté de théologie de Paris, le 15 octobre […]
Le pain qui fait lever les Écritures
Tome 68 - 1993/3 | Articles varia
Le parcours d’Emmaüs enchâsse, entre deux figures de son absence, l’annonce que Jésus est vivant et tire le lecteur vers la halte où être témoin que c’est vrai. Après coup, le voilà qui reconnaît comment, dans ce Jésus déjà là, le Dieu des Écritures fondait la possibilité de ce chemin où désormais il pourra toujours se risquer entre attente et mémoire. Ainsi, montrent C. Combet-Galland et F. Smyth-Florentin, l’herméneutique se découvre-t-elle source plutôt qu’effet d’exégèse.
Violence de l’ascèse monothéiste de l’image
Françoise Smyth-Florentin aborde l’histoire de la construction du monothéisme biblique comme un processus de résilience théologique d’un peuple en exil. De ce processus émerge la figure du Dieu irreprésentable, progressivement opposée aux formes religieuses des peuples environnants, et dont la loi va tracer les frontières de l’élection, non pas à partir de marqueurs identitaires de souche, mais par l’interpellation de tout lecteur en exil… en exode.