Olivier MILLET, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de lettres classiques. Professeur de littérature française du XVIe siècle à l’université d’Avignon, de Paris XII et de Bâle (Suisse). Membre du Comité National du CNRS (section 35), du Bureau de la Société de l’histoire littéraire de la France, et du Comité de l’histoire du protestantisme français. Il est en 2021 professeur de littérature française de la Renaissance à l’université de Paris-Sorbonne.
Exégèse évangélique et culture littéraire humaniste : entre Luther et Bèze, l’« Abraham sacrifiant » selon Calvin
Le commentaire calvinien de l’épisode du sacrifice d’Isaac est analysé par Olivier Millet à partir de l’idée littéraire qui lui est sous-jacente : « Cet épisode peut être lu comme une tragédie ». Cette exégèse calvinienne, rapprochée du commentaire biblique de Luther et la tragédie de Bèze, l’Abraham sacrifiant, témoigne d’une forte prégnance de la culture humaniste en même temps que d’une hostilité, reprise notamment de Tertullien, à l’égard des « fables païennes » véhiculées par cette culture.