La Deuxième épître aux Thessaloniciens de Paul est-elle la même que la Deuxième aux Thessaloniciens de Pseudo-Paul ? Réflexions sur le verdict de pseudépigraphie
Tome 91 - 2016/4 | Numéro thématique
Les interprètes de la Deuxième épître aux Thessaloniciens lisent-ils la même lettre s’ils l’attribuent à Paul ou si, au contraire, ils ne la jugent pas authentique ? Il semble bien que non. En reprenant les arguments des uns et des autres, Régis Burnet montre que ces deux propositions de lecture opposées sont ici à l’œuvre. Comme dans une célèbre nouvelle de Borges, les deux textes diffèrent même s’ils sont « verbalement identiques », ce qui doit rendre l’herméneute très […]
Pierre, apôtre entre Judas et le disciple bien-aimé
Tome 77 - 2002/1 | Notules et Péricopes
On dit souvent que, dans l’Évangile de Jean, Pierre « cède la place » au disciple bien-aimé. Si cela était vrai, pourquoi se voit-il confié la tâche de paître le troupeau du Seigneur ? Nous voudrions montrer qu’en fait, Pierre n’est pas seulement mis en compétition avec le disciple bien-aimé, mais aussi avec Judas. Par conséquent, il apparaît comme un simple homme, entre l’image idéale du disciple bien-aimé et celle, diabolique, de Judas.
Pourquoi écrire sous le nom d’un autre ? Hypothèse sur le phénomène de la pseudépigraphie néotestamentaire
Tome 88 - 2013/4 | Numéro thématique
Comment expliquer que certains textes du Nouveau Testament soient pseudépigraphes ? Après avoir passé en revue les différentes hypothèses, Régis Burnet finit par conclure que l’explication la plus plausible du phénomène se trouve dans un travail de relecture de l’œuvre d’un apôtre opérée par ses disciples. Il met cependant en garde contre ce que cette position pourrait présenter d’irénique, en rappelant qu’écrire sous le nom d’un autre n’était jamais une opération innocente dans l’Antiquité : cette pratique doit donc interroger nos notions […]