Le récit de confrontation entre le prophète Amos et Amatsia, le prêtre du sanctuaire royal de Béthel, interrompt le cycle autobiographique des visions (Am 7/1-8 et 8/1-3). L’insertion de ce récit fait problème. Est-elle due à une maladresse, voire à un accident de transmission ? Un regard sur la logique rédactionnelle de l’écrit d’Amos, l’étude des liens lexicaux et syntactiques entre le récit et les deux visions qui l’encadrent et une attention particulière au phénomène rhétorique de répétition aboutissent à un constat différent : pour Jean Marcel Vincent, l’entrelacs entre récit et vision est intentionnel et hautement significatif. Il donne au récit une valeur emblématique.
Leçon d’ouverture de l’année académique 1999-2000 à la Faculté libre de théologie protestante de Paris, donnée le 18 octobre 1999.
The narrative about the encounter between the prophet Amos and Amatsia, the priest of the royal sanctuary of Bethel, interrupts the autobiographic cycle of visions (7/1-8 and 8/1-3). This insertion raises some questions. Is it due to some clumpsiness or even some error of transmission ? A closer look at the redactionnal logic of the writing of Amos, the study of the lexical and syntactical links between the narrative and both visions that frame it, and a particular attention to the rhetorical phenomenon of repetition lead to a different conclusion : the interlacing of the narrative with the visions is intentional and highly significant. It gives to the narrative an emblematic quality.
p. 229-250
Auteur
VINCENT Jean Marcel
Jean Marcel VINCENT (1945-2022) a été professeur d'Ancien Testament de l'Institut protestant de théologie, Faculté de Paris.