Dans cet article qui constitue partiellement un écrit de circonstance lié aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, Guilhen Antier interroge la violence religieuse propre au monothéisme en décryptant ce que recèle de mortifère le chiffre un qui se trouve à son principe. Croisant le thème de la déconstruction du christianisme chez Jean-Luc Nancy avec certaines données de la psychanalyse lacanienne sur la perversion et le symbolique, il propose de redéployer positivement la figure de l’un comme marque de l’altérité de la parole, seule capable de convertir – non sans une certaine violence – la violence unitaire en unité respectueuse de la pluralité.
In this paper which is partially a situational piece after the attacks in Paris on November 13 2015, Guilhen Antier questions the religious violence specific to monotheism. To do so, he analyses the fatal number – one. Crossing the theme of the deconstruction of Christianity according to Jean-Luc Nancy with Lacanian psychoanalysis on perversion and symbolism, he suggests redeploying positively the number one as a mark of the otherness of the word, which is only capable of converting the unitarian violence into a unity respectful of plurality.
p. 97-112
Auteur
ANTIER Guilhen
Guilhen ANTIER, docteur en théologie et en études psychanalytiques, est maître de conférences en théologie systématique à l’Institut protestant de théologie, Faculté de Montpellier, membre du Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (CRISES – EA 4424).