Né du déclin de l’empirisme logique, le constructivisme marque profondément le paysage intellectuel contemporain. Peter Lampe analyse ses conséquences pour le discours théologique en dialogue avec les athées : quant à sa qualité ontologique une construction théocentrique de la réalité ne cède en rien le pas à d’autres constructions de la réalité même scientifiques. Montrant que la querelle sur la construction la plus appropriée de la réalité ne peut être tranchée à partir d’un critère de qualité ontologique, il propose de relire le théologoumenon néotestamentaire de la résurrection dans une perspective constructiviste. Traduit de l’allemand par Céline Praetorius et Waltraud Verlaguet.
Une version allemande un peu différente de cet article, « Neutestamentliche Theologie für Atheisten ? Konstruktivistische Perspektiven », est parue dans Evangelische Theologie 64, 2004, p. 201-211.
Constructivism, emerging after the collapse of logical empiricism, sets the stage for a more open dialogue between atheists and Christian theologians. One of the consequences of constructivism is that the ontological quality of a theocentric construct of reality is not second to that of any other construct, including a natural scientific one. Therefore, the debate about who has the most appropriate picture of reality has to be guided by criteria other than that of ontological quality. On this basis the New Testament doctrine of Christ’s resurrection is discussed by Peter Lampe from a constructivist perspective.
p. 65-79
Auteur
LAMPE Peter
Peter LAMPE est professeur ordinaire de Nouveau Testament à la Faculté de théologie de l’Université de Heidelberg.