Dans ses premières épîtres, l’apôtre Paul développe sa conception de la mort et de l’au-delà sur un axe mort-résurrection du Christ : comme Christ est mort et ressuscité, de même les chrétiens décédés reviendront à la vie lors du retour du Seigneur (cf 1 Th 4/13-18 ; 1 Co 15). Or, dans l’Épître aux Philippiens, la mort est considérée comme un avantage 1/21) et l’apôtre éprouve le désir de mourir afin d’ « être avec Christ ». L’espérance est-elle alors de se trouver en la présence du Seigneur tout de suite après la mort, sans attendre la résurrection ? Par ses privilèges d’apôtre ou de martyr, Paul aurait-il espéré une réunion immédiate avec son Sauveur dès sa mort ? C’est une déduction gratuite qu’aucun passage ne peut soutenir.
Cet article est un résumé du sixième chapitre de la dissertation de doctorat de l’auteur, intitulée « La résurrection reçue et attendue : l’eschatologie de Colossiens dans l’eschatologie paulinienne » et défendue à la Faculté de théologie de l’Université catholique de Louvain le 10 mai 1993.
p. 559-563
Auteur
TREIYER Enrique
Enrique TREIYER (1950-2009) était pasteur de l’Église Adventiste du Septième Jour et professeur de Nouveau Testament à la Faculté adventiste de théologie
de Collonges-sous-Salève.