Pour Jean Alexandre, la poétique propre aux Écritures hébraïques réside d’abord dans l’inscription d’une oralité. On n’y trouvera pas des figures littéraires statiques, mais une mouvante façon de mettre en œuvre une parole orientée vers sa fin. Dans cette optique, traduire ne consiste pas à fixer la signification de l’écrit dans une langue d’arrivée déjà réglée. Il s’agit plutôt de porter la signifiance d’une parole qui nous est étrangère vers une langue d’arrivée à créer : celle de cette parole étrangère.
Jean Alexandre argues that the art of poetry in Hebrew Scriptures primarily consists in writing down the spoken word. Rather than inert figures of speech, its language carries out a fluctuating movement running toward its end. Therefore, the task of the translator is to convey the significance of the Bible’s alien words into a language that creatively voices what is alien in such alien words.
p. 61-79
Auteur
ALEXANDRE Jean
Jean ALEXANDRE, pasteur retraité de l’Église protestante unie de France, est l’auteur de divers essais sur la culture biblique et de recueils de poèmes.