Dans le chœur majestueux des disciplines théologiques, la théologie pratique a eu quelque peine à faire retenir sa voix. Les exégètes, les historiens et les théologiens systématiciens ne lui laissaient que le soin d’appliquer concrètement les résultats de leurs recherches. Prenant le contre-pied de cette manière de voir, Félix Moser défend une autre conception. Pour lui, la théologie pratique (aidée des sciences humaines) peut et doit faire entendre sa propre partition. Portant une attention particulière aux expériences effectuées sur le terrain, les investigation de la théologie pratique interpellent les autres disciplines théologiques et provoquent sur ces dernières un « effet boomerang » qui n’est pas sans incidences sur la manière même de pratiquer la théologie.