Les 15 et 16 octobre 1998, la faculté de théologie de Montpellier organisait une session autour de la pensée de l’apôtre Paul. À cette occasion nous avions le privilège d’accueillir le philosophe Alain Badiou, auteur d’un ouvrage remarqué, Saint Paul, fondateur de l’universalisme (Paris : PUF, 1998). Pour dialoguer avec lui, François Vouga, professeur de Nouveau Testament à la Kirchliche Hochschule de Bethel (Bielefeld, Allemagne), et deux professeurs de la faculté, Jean-Daniel Causse et Elian Cuvillier. Le présent dossier reprend la substance des propos de ces quatre intervenants et permet de se faire une idée de la richesse de cette session résolument pluridisciplinaire (philosophie, psychanalyse et exégèse). Nous avons ajouté à ces quatre contributions un article de Daniel Marguerat, professeur de Nouveau Testament à la faculté de théologie de Lausanne, reprenant une communication faite lors d’un congrès d’exégètes tenu à Rome en 1999.
Le dossier se conclut par une rapide présentation de quelques ouvrages récents consacrés à Paul et à sa pensée. Si la fin du siècle a été marquée par un regain d’intérêt pour la figure du Jésus historique, on constate un phénomène similaire pour l’apôtre Paul. On ne peut que s’en féliciter. Si Paul, l’apôtre et le théologien, n’eût tout simplement pas été pensable sans Jésus, ce dernier n’aurait sans doute pas eu le destin universel qu’on lui connaît sans le double relais de la réflexion théologique et de l’activité missionnaire de l’apôtre des païens.
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