Lytta Basset propose d’entendre, dans le récit bien connu de Caïn et Abel, la préhistoire de notre violence : la manière dont nous commençons par étouffer en nous la voix insaisissable de l’autre, ce fil ténu qui nous relie à l’Autre, comme si c’était une solution à la dureté de notre propre existence. Cette réflexion trouvera son point de départ dans le sentiment d’errance que nous partageons avec Caïn, le « sans-foyer sur la terre ».
p. 321-331
Auteur
BASSET Lytta
Lytta BASSET est professeure de théologie pratique à la Faculté de théologie de l'Université de Lausanne.