Créée en 1878, la Faculté de théologie protestante de Paris jouit d’un grand prestige intellectuel, notamment par ses liens avec la Sorbonne et l’École pratique des hautes études. Gabrielle Cadier-Rey constate dans son travail de recherche que conserver ce prestige et faire face aux difficultés financières vont être ses deux principaux soucis, après la Séparation. Elle montre, d’une part, que les divisions entre évangéliques et libéraux se traduisent au niveau des Facultés, les évangéliques gardant celle de Montauban, et que, d’autre part, une ultime conséquence va être, pendant quelques années, une chute importante du nombre d’étudiants, traduisant ce que Wilfred Monod appelait « la fin des pasteurs fonctionnaires ».
Created in 1878, the Protestant Faculté de théologie in Paris owed a substantial part of its intellectual prestige to its links with the Sorbonne University and the École pratique des hautes études. After the 1905 law of separation had been enforced, the Faculté‘s major concern was to maintain its former academic standards while facing important financial difficulties. The division between evangelical and liberal Protestantism also affected its teaching organization and caused a dramatic decrease of the number of students for a few years. Gabrielle Cadier-Rey retraces this crucial period of the young Protestant institution.
p. 17-25
Auteur
CADIER-REY Gabrielle
Gabrielle CADIER-REY, historienne du protestantisme, est maître de conférences honoraire en histoire contemporaine à l’université Paris IV-Sorbonne.