« L’Apocalypse veut tout, tout de suite : la révolution obtient peu lentement et durement. Le danger est que tout homme porte en soi-même le désir d’une apocalypse. Et que, dans la lutte, ce désir, passé un temps assez court, est une défaite certaine, pour une raison très simple : par sa nature même, l’Apocalypse n’a pas de futur.»
A. MALRAUX, L’espoir
Les atteintes causées à l’environnement par l’activité humaine suscitent quantité de commentaires et de prédictions alarmantes. Partant de l’hypothèse que les scénarios de catastrophe planétaire relèvent du genre apocalyptique, Clairette Karakash en propose une interprétation à la lumière des apocalypses antiques. La valeur de vérité des discours actuels ne tiendrait pas à leur pouvoir de prédiction, mais au dévoilement de la finitude et de la faillibilité humaine qu’ils opèrent.
The damages caused to the environment by human activity give rise to a number of comments and alarming predictions. Starting from the hypothesis that the scenarios of planetary catastrophes are dependant on the apocalyptic genre, this contribution suggests an interpretation therof in the light of ancients apocalypses. The value of truth in contemporary speeches would not abide by their power of prediction but by the unveiling of finitude and human faillibility that they carry out.
p. 61-83
Auteur
KARAKASH Clairette
Clairette KARAKASH travaille à l'Institut romand d'herméneutique et de systématique de l'Université de Neuchâtel.