Dans l’Europe qui se construit, les Églises issues de la Réforme ont quelque peine à faire entendre leur voix. Par delà les enjeux politiques, ce constat interroge l’ecclésiologie de ces familles. Par différentes déclarations signées dans les dernières années, réformés, luthériens, méthodistes et anglicans se sont déclarés en pleine communion. Cette démarche théologique essentielle ne fait sens que si cette unité s’incarne et devient visible. A la différence de certaines voix protestantes qui se contentent du statu quo, André Birmelé analyse les conditions qui permettraient aux Églises issues de la Réforme de relever ce défi. Elle plaide aussi pour une compréhension synodale qui ne se confinerait plus aux seules frontières nationales.
In Europe as it is developing, the churches stemming from the Reformation have trouble finding their voice. Besides the political questions involved, this fact challenges the ecclesiology of these church families. In recent years, Reformed, Lutherans, Methodists and Anglicans have signed several declarations stating that they are in full communion. This crucial theological step makes sense only if this unity becomes visible. In contrast to certain protestant voices satisfied with the status quo, this contribution analyses the conditions that would allow the Reformation churches to take up this challenge. It speaks also in favour of an understanding of synodality that would no longer be confined to national borders.
p. 149-166
Auteur
BIRMELÉ André
André BIRMELÉ est doyen et professeur honoraire de théologie systématique à la Faculté de théologie protestante de l'Université Marc Bloch de Strasbourg.