La doctrine du péché originel a marqué d’une manière négative non seulement la théologie, mais, s’il faut en croire Nietzsche, la civilisation occidentale tout entière. C’est en général à saint Augustin qu’est reprochée la sombre tradition qui entoure l’idée du péché originel, notamment, de par le lien qu’il établit entre la procréation et la transmission du péché originel.Martin Henry suggère ici que malgré son pessimisme apparent, la doctrine du péché originel pourrait bien recéler un message inattendu d’espérance.
Une version anglaise de cet article a déjà paru dans la revue Irish Theological Quarterly, 65, 1, 2000, p. 3-12. Le présent article est une version révisée et légèrement augmentée de la version anglaise. Il a été traduit en français par Toby GARFITT (Magdalen College, Oxford), auquel l’auteur exprime ses vifs remerciements.
What sense can we possibly make of the doctrine of orignal sin, asks Martin Henry. The doctrine has left its negative mark not only on theology, but according to a thinker like Nietzsche, on Western civilization as a whole. Augustine generally takes the blame for this sombre tradition, not least because of his association of procreation with the transmission of original sin. Despite its apparent endorsement of pessimism, does the doctrine nonetheless conceal an unexpected message of hope ?
p. 15-25
Auteur
HENRY Martin
Martin HENRY est professeur de théologie dogmatique à St Patrick’s College, Maynooth, Co. Kildare, Irlande.