Le langage est le lieu spécifique de la violence humaine en tant que la parole y est pervertie, annulée. Christophe Singer propose d’appuyer cette thèse sur une lecture du chapitre 3 de la Genèse et quelques considérations étymologiques, avant d’en vérifier le fonctionnement sur quelques aspects du débat français autour de la place et du rôle respectifs des religions et de l’idée de laïcité. Dans cette controverse, le dialogue, la parole, sont sans cesse menacés de s’éteindre sous la violence d’une compétition pour le dernier mot.
Language is the specific location of human violence as the word is perverted, cancelled. Here the author supports this theory with Genesis 3, and a few etymological concerns, before verifying how it works on some aspects of the French debate on the respective place and role of religion and the idea of secularism. In this controversy, dialogue, words, risk falling silent faced with the violence of the race to have the last word.
p. 113-131
Auteur
SINGER Christophe
Christophe Singer a été pasteur de l’Église protestante unie de France à Portes-lès-Valence. Il est docteur en théologie et en études grecques et latines classiques. Depuis le 1er juillet 2014, il est maître de conférences en Théologie pratique à l’Institut Protestant de Théologie, Faculté de Montpellier