Rédigée comme un discours d’adieu, la deuxième épître à Timothée (2 Tm) s’attribue un rôle de clôture dans la biographie de l’apôtre Paul. Comment cette prétention – déguisée ou non – se traduit-elle du point de vue narratif ? Ou, pour le dire autrement, quel rôle 2 Tm endosse-t-elle au sein du corpus paulinien ? Cette question conduit l’argumentaire de la présente thèse de doctorat. Au prisme des approches sociales de la mémoire, cette étude heuristique démontre que le genre littéraire et le contenu de la lettre façonnent une clé herméneutique pour lire et diffuser, au moins, les sept lettres dites proto-pauliniennes (Rm, 1 et 2 Co, Ga, Ph, 1 Th, Phm) et Colossiens comme héritage essentiel de l’apôtre Paul. Sa principale originalité réside dans la considération spécifique de 2 Tm au sein d’une collection paulinienne et non uniquement dans le corpus dit des Pastorales (1 et 2 Tm, Tt). La thèse s’organise en trois parties : 1) les jalons historiques et méthodologiques ; 2) l’analyse mémorielle de 2 Tm ; 3) une enquête sur trois lieux de mémoire pauliniens en 2 Tm : les personnages, les lieux géographiques et les lettres de Paul.

Phrase : Cette thèse présente une étude détaillée du rôle de 2 Timothée dans le corpus paulinien, au prisme d’une herméneutique mémorielle.

Mots-clés : 2 Timothée, corpus paulinien, lettres à Timothée et Tite, pastorales, mémoire, réception, discours d’adieu