James F. White et le culte protestant

James F. White, théologien méthodiste, a la particularité d’enseigner la liturgique dans la très catholique Université Notre Dame, Indiana. Il est actuellement et à juste titre l’un des spécialistes les plus connus de cette discipline aux États-Unis. White a légitimement retenu l’attention par une importante étude sur le mouvement de Cambridge (The Cambridge Movement, Cambridge, 1962. 1979), quasi inconnu en Europe occidentale mais qui a eu une grande influence sur l’architecture religieuse anglo-saxonne : directement inspiré par l’anglo-catholicisme du mouvement d’Oxford, il a prôné systématiquement la construction d’églises en style pseudo-gothique, dotées d’un grand chœur séparé de la nef réservée aux fidèles. Ce mouvement a profondément marqué, jusque vers 1950, la conception américaine des lieux de cultes, influençant même les édifices baptistes ou unitariens. White a parfaitement montré entre autres quels liens unissent cette faveur pour le pseudo-gothique et l’individualisme rampant de la sensibilité protestante à la fin du siècle dernier et au début du nôtre. Parlons de son dernier livre.

James F. WHITE, Protestant worship, traditions in transition, Louisville : Westminster/John Knox Pres, 1989.

p. 569-575

Auteur

REYMOND Bernard
Bernard REYMOND est professeur honoraire de théologie pratique à la Faculté de théologie et de sciences des religions de Lausanne.