La logique dramatique du Symposium de Platon est dominée par l’interruption. C’est elle qui transforme la parole partagée du dialogue en présence réelle. Pour la fête de l’amitié convoquée à l’occasion du soixantième anniversaire d’Élian, l’intervention d’Alcibiade est arrivée trop tôt. Tout était prêt, mais l’intrusion de l’imprévisible a transformé le symposium du pain et du vin partagés, en un synode – sun-odos – un « chemin avec », dans la confection d’un chemin commun de l’écriture.

Ce synode a désormais pris les sonorités d’un écho. Prenant la forme concrète de ce volume, il rend compte d’autres chemins partagés et de rencontres qui ont résonné au fil du temps. Contributeurs et lecteurs, nous avons partagé ou rejoignons dans l’événement de la lecture les différentes étapes d’un chemin qui est devenu, pour une part, notre synode.

Chacune et chacun d’entre nous sait, cher Élian, de quel chemin il participe et contribue à exprimer la reconnaissance pour le don de l’amitié et de la confiance. Nous ne chercherons pas d’autres raisons à l’organisation par son prédécesseur et son successeur du symposium et du synode.

Merci à Sorya Gherram et Michel Blin, nos Agathon, qui avaient assuré la gestion du manger, du boire et du logement, pour un symposium qui devait durer plusieurs jours à la maison de Montpellier.

Merci à Agnès Kauffmann pour la beauté des invitations.

Et enfin, pour commencer et pour finir, merci à Élian de s’être prêté à la fête.