La tradition théologique a longtemps parlé de l’« assomption » de la chair, plutôt que d’un « dépouillement » au sens d’un « évidement » de certaines qualités divines lors de l’incarnation. La théologie protestante a pris position sur cette question dès le XVIe siècle et a parlé tantôt d’une « dissimulation », tantôt d’un « évidement » de certaines qualités divines. Au XIXe siècle, le spécialiste du Nouveau Testament Frédéric Godet, réformé, a suivi Wolfgang Friedrich Gess, un autre réformé, pour rendre compte de certains passages du Nouveau Testament. Christophe Chalamet présente et évalue la christologie kénotique de Godet, à la lumière de travaux plus récents.
The theological tradition, for the most part, has preferred talking of the « assumption » of the flesh rather than the « emptying » of certain divine qualities or attributes in the incarnation. Protestant theology, since the 16th century, has taken sides on this question and has talked at times about a « concealing », at other times about an « emptying » of these divine qualities. In the 19th century, the New Testament scholar Frédéric Godet, a Reformed theologian, followed Wolfgang Friedrich Gess, who was also Reformed, in order to interpret certain New Testament texts. Christophe Chalamet presents and evaluates Godet’s kenotic Christology, drawing on more recent proposals.
p. 347-366
Auteur
CHALAMET Christophe
Christophe CHALAMET est professeur associé en théologie systématique à la Faculté de théologie de l'Université de Genève, membre de l'Institut romand de systématique et d'éthique (IRSE), du comité de rédaction de la Revue de théologie et de philosophie et du comité scientifique de la Fondazione per le scienze religiose Giovanni XXIII, Bologne.