L’élève au maître : En souvenir d’André Dumas.
Après l’engouement des décennies 1960-1970 où l’on découvrait le christianisme « non religieux » des lettres de prisons de Résistance et soumission, Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), s’il intéresse toujours, ne passionne plus vraiment dans l’aire francophone. On pense avoir tout découvert de ce théologien pacifique, victime d’une mort programmée et violente. Les importants ouvrages de René Marlé, André Dumas et Raymons Mengus datent d’une période qui commence à prendre quelques rides. Ces dernières années, les ouvrages sur Bonhoeffer en français sont quasi inexistants, tout comme les éditions de ses écrits, dont un certain nombre, non encore traduits, restent inconnus du lecteur francophone. La dernière chronique des ETR sur Bonhoeffer est déjà ancienne, et le récent cinquantenaire de sa mort en 1995 n’a guère trouvé d’écho, ici comme ailleurs.
p. 91-100
Auteur
COTTIN Jérôme
Jérôme COTTIN est professeur de théologie pratique à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg, chargé d’enseignement à l’Institut supérieur de théologie des arts du Theologicum de l’Institut catholique de Paris.