Francis Higman montre que, pendant les années 1530-1535, la situation religieuses en France était fluctuante et que le mouvement réformiste faisait des progrès considérables. Autour de l’affaire des Placards (octobre 1534), on peut identifier, à côté des catholiques « traditionalistes » (la Faculté de théologie de Paris) et des Réformateurs de la Suisse romande, intransigeants, des catholiques et des réformateurs prêts au dialogue, partisans d’une réforme profonde de l’Église gallicane et d’une réunification avec la « réforme douce ». Après 1540, tandis que les positions de Rome et de Genève se durcissent progressivement, un certain nombre de personnes continuent dans leur refus de la bipolarité confessionnelle et dans la recherche d’une réforme non schismatique de l’Église de France.
p. 359-366
Auteur
HIGMAN Francis
Francis HIGMAN (1935-2015) a été directeur de l'Institut d'Histoire de la Réformation, Université de Genève.