Michel Despland examine ici deux récits autobiographiques que le romancier Conrad attribue à deux de ses personnages fictifs. Cet article fait écho à celui sur l’autobiographie de saint Augustin, « L’évêque, le lièvre et le chien » (ETR 2002-3). Malgré d’importantes différences – Conrad est athée et il écrit des fictions -, des ressemblances peuvent être observées. Les deux œuvres sont des récits de passage, sinon de conversion. Les protagonistes (et les lecteurs) finissent avec des gains cognitifs significatifs, plus de sagesse et de maîtrise, et une certaine paix dans le cœur. Et une espèce de grâce peut être trouvée, dans les marges.
This article is a companion piece to a previous one (« L’évêque, le lièvre et le chien« , ETR 2002-3) on Augustine’s great autobiography. Michel Despland examines here two fictitious autobiographical narratives written by the novelist Joseph Conrad. In spite of all the differences (Conrad is an atheist and he wrote fictions), some important similarities can be discerned. Both his tales are stories of passage, if not of conversion. The protagonists and the readers emerge with significant cognitive gains, a greater wisdom and mastery, and a form of peace in their heart. And some form of grace is to be found in the margins.
p. 465-475
Auteur
DESPLAND Michel
Michel DESPLAND (1936-2018) a été professeur émérite en sciences des religions à l'Université Concordia de Montréal.