Nos Facultés de Théologie ont chacune un visage propre. Il dépend, certes, des étudiants, de leurs itinéraires et de leurs orientations. Il est, bien évidemment, lié au contexte culturel, social et ecclésiastique où se trouve chacune d’elles et aux réseaux d’échanges dont elles font partie. Toutefois, ce qui détermine encore plus leur physionomie, ce sont les professeurs qui y enseignent. Ils travaillent et débattent ensemble, ils s’interpellent et s’entraident, ils forment des équipes. Leurs préoccupations et convictions marquent leur enseignement. Leurs recherches propres s’inscrivent dans les cours et les activités de la Faculté.
En 1992, Études théologiques et religieuses a regroupé dans un numéro des articles rédigés par les professeurs de la Faculté de Montpellier. L’année suivante, nous avons publié un numéro conçu selon le même principe, écrit cette fois-ci par les professeurs de la Faculté de Paris. Nous avons donné ainsi une « image » de la réflexion théologique qui se poursuit dans chacune des deux Facultés. Nos lecteurs nous ont dit avoir apprécié ces numéros, et nous avons décidé de présenter de la même manière d’autres Facultés que celles de l’Institut Protestant de Théologie.
Le présent numéro a été rédigé à Genève, et nous remercions les enseignants de cette Faculté d’avoir consenti à l’effort que nous leur demandions. Nous exprimons tout particulièrement notre reconnaissance au doyen Henry Mottu qui a coordonné les travaux de ses collègues ; sans son intérêt et son dynamisme, nous aurions eu beaucoup de peine à mener ce projet à bien. La Faculté de Genève a toujours été très proche du protestantisme français ; de nombreux étudiants venus de France y ont fait dans le passé et continuent aujourd’hui à y faire des études à tous les niveaux, depuis la licence jusqu’au doctorat. Nos lecteurs auront à travers ce numéro un aperçu de la diversité et de la richesse théologique et spirituelle de cette Faculté.
Nous avons l’intention, dans les années qui viennent, de consacrer un numéro aux deux autres Facultés de Suisse romande avec qui nous collaborons étroitement. En 1996, ce sera le tour de Neuchâtel qui a donné son accord.
Dès à présent, bienvenue aux Genevois dans nos colonnes.
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